Bérénice
Ingénieure industrialisation

Au lycée, Bérénice “ne comprenait pas trop les maths” mais au fil de l’eau elle a appris à les aimer. À 23 ans, elle est ingénieure industrialisation chez SKF. Elle aime la liberté que lui offre son métier et les rires entre collègues. Pour elle l’industrie est ”un monde où tout est possible.”

“Dans l’industrie, tu n’as pas le temps de te lasser.”
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Bérénice
Ingénieure industrialisation
“Dans l’industrie, tu n’as pas le temps de te lasser.”

Au lycée, Bérénice “ne comprenait pas trop les maths” mais au fil de l’eau elle a appris à les aimer. À 23 ans, elle est ingénieure industrialisation chez SKF. Elle aime la liberté que lui offre son métier et les rires entre collègues. Pour elle l’industrie est ”un monde où tout est possible.”

Qui est 
Bérénice
 ?

• Un bus a joué un rôle important dans son orientation

• Elle dit merci à ses parents de l’avoir encouragée à devenir ingénieure

Son point fort : elle a suivi son coup de cœur et ne le regrette pas

Son entreprise ? SKF, équipementier industriel de renommée mondiale

Son état d’esprit ? “Quand on a envie, on peut toujours y arriver.”

Au lycée, étiez-vous plutôt scientifique ou littéraire ?

Un peu des deux. J’étais forte dans les matières littéraires et la physique. Je ne comprenais pas trop les maths. En classe de seconde, on nous a proposé l’option Sciences de l’ingénieur. J’ai découvert le dessin industriel, la conception assistée par ordinateur, la 3D… j’ai adoré ! Quand on a envie, on peut toujours y arriver. Après le bac, j’ai fait un BTS de dessinatrice industrielle à Rouen et mes parents, que je remercie, m’ont encouragée à continuer dans une école d’ingénieur avec une alternance chez SKF.

Pourquoi SKF ?

Lorsque j’étais au lycée, j’avais participé au programme Industri’Elles qui vise à rapprocher les jeunes femmes de l’industrie. Nous sommes allés à Vernon. Il y avait deux bus : un qui allait chez Ariane, l’autre chez SKF. J’ai pris le deuxième et j’ai rencontré les gens avec qui je travaille aujourd’hui. Ils sont géniaux, ils avaient l’air hyper-intéressants. Je me suis formée trois ans avec eux. Et j’ai été embauchée, il y a 8/9 mois, comme ingénieure industrialisation.

Le soutien de vos proches a-t-il été important ?

Oui, mon papa, qui est décédé, était ingénieur et ça m’a peut-être poussé dans cette voie. Ma mère aussi. Elle voulait que nous fassions des études, qu’on aille le plus loin possible. Elle m’a dit: “Si tu veux faire une école d’ingénieur, il faut le faire”.

Vous évoluez dans un univers plutôt masculin.

Oui, totalement. Dans mon alternance, j’étais laseule fille au bureau d’études. Aujourd’hui, je suis la seule àl’industrialisation. Mais, ça ne m’a jamais refroidie. J’ai grandi avec deuxgrands frères. Il faut être patiente et ne pas se laisser marcher sur lespieds. Mes collègues sont heureux d’avoir une fille avec eux. Ils considèrentqu’on ne fait pas avancer les projets de la même façon. Pour eux, ça donneaussi du “pep’s” au bureau. Et j’ai des collègues très amusants. Ça aussi,c’est motivant.

Pourquoi l’industrie fait-elle peur aux filles ?

Parce qu’on ne la connaît pas. Parce que nous en avons une image floue. Avant d’avoir les pieds dedans, ce n’est pas très concret. C’est vaste l’industrie et c’est souvent ton métier et l’environnement qui vont te la faire aimer.

Justement, à quoi ressemble votre métier ?

Je ne vis jamais la même heure. Je peux être posée “tranquillou” derrière mon bureau et me retrouver l’heure d’après dans l’adrénaline de l’opérationnel. J’aime bien ce changement et l’autonomie de mon travail. Et puis, j’ai la possibilité de partir à l’étranger, de voir de nouvelles cultures, de nouvelles façons de fabriquer. C’est inspirant.

"Jai rencontré les gens avec qui je travaille aujourd’hui. Ils sont géniaux, ils avaient l'air hyper-intéressants."

"Quand j’en parle à mes amis, ils me disent tous “Waouh, ce n’est pas la même chose ailleurs.” "

Vous débutez votre carrière mais comment voyez-vous l’avenir ?

L’industrie est un monde où tout est possible. J’ai des collègues qui ont commencé en électronique et ils travaillent maintenant en mécanique. Tu n’as pas le temps de te lasser. Cette mobilité est intéressante mais l’industrie c’est aussi un mode de stabilité. Quand on sait que la société va bien et que les marchés sont corrects, il n’y a pas trop de risques pour ton emploi. Et l’autre atout dans mon job, c’est la flexibilité.

La flexibilité ?

Oui, nous avons des horaires variables. Nous devons être présents 5 heures sur site et après nous aménageons nos horaires comme nous le voulons. Ça change du traditionnel 8 heures-17 heures.

Si je vous écoute, l’industrie c’est idéal pour les femmes ?

Oui, et pour tout le monde, parce que l’industrie nous apporte plein de choses: l’autonomie, l’indépendance financière, la liberté, la variété dans le métier et la complicité avec les collègues.

L’industrie, ça paye bien ?

Ah oui. Quand j’en parle à mes amis, ils me disent tous “Waouh, ce n’est pas la même chose ailleurs.”