Camille
Responsable d'atelier

À 36 ans, Camille plaque son métier dans la communication événementielle pour travailler dans la couture industrielle. Un virage radical qui, pour elle, était une évidence. Elle le dit haut et fort. Attention, ça va piquer !

“Je suis au bon endroit, l’industrie, mon métier… tout me plaît.”
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Camille
Responsable d'atelier
“Je suis au bon endroit, l’industrie, mon métier… tout me plaît.”

À 36 ans, Camille plaque son métier dans la communication événementielle pour travailler dans la couture industrielle. Un virage radical qui, pour elle, était une évidence. Elle le dit haut et fort. Attention, ça va piquer !

Qui est 
Camille
 ?

• Responsable d’atelier
• A débuté dans l’industrie à 38 ans.
• Son point fort : elle suit son instinct sans jamais rien lâcher. Elle est passée de la com’ événementielle à la couture industrielle où elle s’est imposée en moins d’un an comme cheffe d’atelier.
• Ses autres qualités : franche, passionnée, ultra engagée pour son équipe.
• Son entreprise : Alefpa Ateliers 64, une entreprise adaptée et spécialisée en sous-traitance industrielle qui emploie majoritairement des personnes en situation de handicap.
• Son credo : “Ce n’est pas un travail que je fais, c’est ma passion.

Comment êtes-vous passée de la communication à la couture industrielle ?

C’est un déclic à la naissance de mon deuxième enfant. Mon métier ne me faisait plus vibrer. J’en avais fait le tour. Le soir, je cousais pour mon bébé et je ne pouvais plus m’arrêter ! Il fallait me retirer la machine des mains. J’ai vite compris que je voulais faire ça toute ma vie.

Comment avez-vous basculé ?

J’ai passé un CAP en ligne. Et quand nous avons déménagé à Pau, une amie m’a parlé d’Alefpa Ateliers 64. Je ne connaissais pas la couture industrielle. J’ai postulé et j’ai été recrutée.

Moins d’un an plus tard, vous êtes devenue responsable de l’atelier ?

Oui, je revenais de vacances. Je n’ai pas eu le temps de poser mon sac. Mon directeur m’a dit : «Camille, j’ai besoin de toi pour gérer l’atelier. »

Comment avez-vous trouvé votre place ?

Au début, ce n’était pas simple. Mais aujourd’hui, j’ai une équipe solide. On se parle, on se respecte. La parole, ça change tout. Parfois, il y a des journées plus compliquées que d’autres et, dans ces moments-là, il est important de dialoguer. On avance mieux avec de l’écoute et de la bienveillance.

Et c’est important dans votre entreprise ?

Oui, surtout que nous sommes une entreprise adaptée. Nous cherchons à favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, plus de 80 % des salariés bénéficient d’une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) mais nous fonctionnons comme une entreprise classique. Nous avons plusieurs expertises : la chaudronnerie, l’ajustage montage, le fraisage, le tournage, la sous-traitance industrielle et la couture industrielle.

Vous imaginiez travailler dans l’industrie ?

Non, pas vraiment. Mon projet était de travailler à mon compte. D’ailleurs, aujourd’hui, j’ai une micro-entreprise à côté de mon travail. Mais je me rends compte que je m’épanouis beaucoup plus en équipe.

"Je m’épanouis beaucoup plus en équipe."

"Si l’industrie vous tente, faites-vous confiance, choisissez la."

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

Je l’ai choisi. Je mêle mes compétences à ma passion. Il y a une citation qui dit : “Fais un métier que tu aimes, et tu ne travailleras plus un seul jour de ta vie ” C’est exactement ce que je vis. Dès le début, j’avais dit à mon directeur : “Hors de question que je passe mes journées derrière un bureau.” Depuis le début, je me donne à fond. Pour l’équipe, pour l’entreprise. Parce que je suis vraiment à ma place.

Un message à celles qui s’interrogent ?

Choisissez ce que vous aimez. Subir, ça épuise. J’ai 41 ans et je n’ai jamais été aussi épanouie qu’aujourd’hui.

Est-ce une fierté ?

Oui, c’est une fierté et une revanche aussi. Une revanche parce qu’on m’a orientée vers des études généralistes alors que j’étais très vite attirée par des professions plus expertes et plus manuelles. Aujourd’hui, je suis accomplie et je suis heureuse de ce que je fais. Et ça change tout.

Quelle leçon en tirez-vous pour la nouvelle génération ?

Écoutez votre instinct. Si l’industrie vous tente, faites-vous confiance, choisissez-la.