Elisabeth
Electroplaste

À l’âge où certaines personnes peuvent douter, Élisabeth a changé de secteur. Elle a découvert un nouveau métier, de vrais plaisirs et une meilleure rémunération. Que demander de plus ?

Après 2 ans dans l’industrie, je gagne plus qu’après 25 ans dans la distribution.
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Elisabeth
Electroplaste
Après 2 ans dans l’industrie, je gagne plus qu’après 25 ans dans la distribution.

À l’âge où certaines personnes peuvent douter, Élisabeth a changé de secteur. Elle a découvert un nouveau métier, de vrais plaisirs et une meilleure rémunération. Que demander de plus ?

Qui est 
Elisabeth
 ?

• A 46 ans, elle quitte la grande distribution après 25 ans pour changer de vie dans l’industrie

• Travaille dans une entreprise de traitement de surface des métaux

Son point fort : une ténacité éprouvée et une confiance retrouvée

Ses entreprise : Chrome Dur Industriel, spécialisée dans les procédés électrochimiques

Son crédo : « Si j’avais su que l’industrie ressemblait à ça, j’y serais allée beaucoup plus tôt. »

Élisabeth, pourquoi avoir quitté la grande distribution pour l’industrie ?

J’ai travaillé 25 ans dans la grande distribution. C’est un secteur très usant, j’étais arrivée au bout. J’ai démissionné, j’avais 46 ans. J’avais besoin de changement et de renouveau. Je me suis dit: “C’est maintenant ou jamais”. Je me suis retrouvée dans l'industrie par hasard. Ma fille y avait travaillé l’été pour gagner un peu d’argent et c’est elle qui m’a incitée à postuler car elle avait trouvé le travail et l’ambiance “sympa”. C’est comme ça que j’ai répondu à une annonce.

Ce n’était pas une reconversion évidente ?

J’ai beaucoup hésité à sauter le pas. Parce que je partais dans l'inconnu. Je ne savais pas si cela allait me plaire, si j'allais pouvoir le faire, si j'allais tenir. Je me suis dit : “Pourquoi pas ?”. J'ai voulu me lancer ce nouveau défi, voir si j’étais capable de faire autre chose. J’ai tout découvert sur place et ça m’a tout de suite plu. Vraiment, je ne regrette rien. Aujourd'hui, je regrette juste une chose, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Comment s’est passée votre intégration dans l’entreprise ?

Au départ, ce n’était pas évident parce qu’ils n’avaient pas été donné suite à ma candidature. J’ai appelé, j’ai persévéré. Le PDG avait des doutes car il n’y avait pas de femmes en production. Mais il m’a laissé ma chance et il a vite vu de quoi j’étais capable. Mes collègues avaient aussi leurs préjugés, mais ils m’ont très bien accueillie, soutenue, formée. C’est un métier physique mais pas plus que la grande distribution. Comme j’ai dit à mon PDG : “Il ne faut passe fier aux apparences. Ce n'est pas parce que je suis fine que je ne suis pas capable de travailler à ce poste ». On est toujours aidés et équipés pour que tout le monde puisse y arriver. Finalement, il m’a fait confiance et il a vu qu'il pouvait le faire sans douter. Depuis, il laisse la porte ouverte aux autres femmes.

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’industrie ?

Beaucoup de choses. Je sais que je peux évoluer. On me propose régulièrement des formations. Je suis accompagnée, considérée. Il y a aussi l’aspect salarial. Dans l’industrie, les rémunérations sont de qualité. Après 2 ans dans l’industrie, je gagne plus qu’après 25 ans dans la distribution. Sans parler de ma qualité de vie qui a positivement évolué. Dorénavant, j’ai mes week-ends, des vacances à Noël et en été. Même si mes enfants ont grandi, je suis plus présente pour eux. Cela a vraiment changé ma vie.

Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Autour de moi, les gens me disent : “Tu as changé.” Oui, je le reconnais, je suis vraiment très heureuse. Je suis fière de moi, de mon parcours au cours de ces dernières années, de mon évolution et de mon intégration. Je suis fière de ce que j'ai fait, de ce que j'ai accompli. Je ne changerai pour rien au monde. Je suis vraiment trop bien. Je me sens beaucoup plus confiante, beaucoup plus sereine. Si j’avais su que l’industrie ressemblait à ça, j’y serais allée beaucoup plus tôt.

J’ai tout découvert sur place et ça m’a tout de suite plu.