Juliette
Chaudronnière

Un accident avec un chien agressif a changé la vie de Juliette. Sans lui, elle ne serait pas devenue chaudronnière et ne serait pas en train d’envisager de prolonger son parcours dans l’industrie. Vous allez voir, Juliette aussi a du mordant.

“J’ai trouvé un secteur où je suis heureuse.”
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Juliette
Chaudronnière
“J’ai trouvé un secteur où je suis heureuse.”

Un accident avec un chien agressif a changé la vie de Juliette. Sans lui, elle ne serait pas devenue chaudronnière et ne serait pas en train d’envisager de prolonger son parcours dans l’industrie. Vous allez voir, Juliette aussi a du mordant.

Qui est 
Juliette
 ?

• Elle se définit comme “une fille de la mer”

• Elle a eu plusieurs vies avant l’industrie.

• Une discussion avec un soudeur l’a orienté vers la chaudronnerie mais elle ne veut pas s’arrêter là.

Son point fort : une confiance qui se renforce année après année.

Son état d’esprit ? « Si on ne veut pas de moi, tant pis, je suis làquand même. »

Comment êtes-vous entrée dans l’industrie ?

J’ai eu plusieurs vies avant. J’ai commencé dans le domaine social puis je me suis orientée vers l’agriculture mais un jour le chien où je travaillais m’a attaquée. À partir de ce moment-là, je ne voulais plus retourner à la ferme.

Et vous avez donc cherché à vous réorienter ?

Oui et c'est en parlant avec ma mère qu’il y a eu un déclic. Elle m’a dit :“Tu as un cousin qui est soudeur. Tu aimes bien ce qui est manuel et précis, tu devrais essayer”. J’ai appelé l’UIMM Bretagne et quinze jours plus tard, j’étais en formation de soudeuse. Pendant un stage, j’ai parlé avec un collègue chaudronnier. Il m’a expliqué ce qu’il faisait et j’ai beaucoup aimé. J’ai fait des recherches et j’ai rapidement su que c’était le métier que je voulais faire. J’ai cherché une alternance que je viens tout juste de finir.

Et vous voulez continuer vos études dans l’industrie ?

Oui. Justement, je suis très contente car je viens d’être acceptée pour un BTS CICN (Conception et Industrialisation en Construction Navale) en alternance.

Qu’est-ce qui vous plait dans l’industrie ?

Le côté manuel, le côté “il faut que ce soit bien fait”. Et puis, j’aime l’idée que ce que je fais servira à quelque chose de plus grand que moi. Un peu comme dans le secteur social. Parfois, ce que l’on fait peut ressembler à des détails. Mais ce sont des détails importants.

C’est-à-dire ?

Lorsque j’ai débuté, on nous a expliqué qu’il y a toujours une soudure partout. Dans le nucléaire, le naval, l’aérospatial… Dans tout ce qui nous entoure, il y a une soudure. Et c’est ça que j’ai aimé. Ce que je ferai servira. Peu importe où, ça servira.

Votre motivation se trouvait là ?

Oui, mais pas uniquement. J’ai vu que mon cousin gagnait bien sa vie. Et avoir un bon salaire, c’est aussi très motivant.

"J’ai appelé l’UIMM Bretagne et quinze jours plus tard, j’étais en formation de soudeuse."

"Ce que je fais servira à quelque chose de plus grand que moi."

Comment avez-vous été accueillie dans l’industrie ?

Plutôt bien. Au début, j'avais toujours peur de mal faire. Donc je sollicitais beaucoup mon tuteur. Ses conseils m’étaient toujours utiles. L’esprit d’équipe est présent dans l’industrie.  Un jour, j’ai eu un collègue qui s’est aventuré à me faire des remarques. Je lui ai montré que je ne me laissais pas faire. J’ai 27 ans, je ne suis pas une gamine. Et je lui ai dit: “Même à une gamine, tu ne parles pas comme ça”. S’il voulait me déstabiliser, c’était raté.

Dans quel secteur, vous projetez-vous ?

J’aimerais bien travailler dans le secteur naval. J’ai fait une préparation militaire marine et j'étais réserviste en tant que guetteur sémaphorique. C’est une activité où on surveille et contrôle le trafic maritime aux abords des côtes. Je suis une fille de la mer. Alors, si je peux exercer un métier près de la mer et où je peux servir mon pays, je serais heureuse.

Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille qui songe à l’industrie ?

Si elle aime l’industrie, si elle aime ce qu’elle fait, qu’elle fonce. Elle y arrivera. Moi, j’ai trouvé un secteur où je suis heureuse. Je ne vais jamais au travail à reculons. Jamais.