Magali
Leader

Magali a quitté la grande distribution pour rejoindre l’industrie sans vraiment savoir à quoi s’attendre. Aujourd’hui, elle est leader et, depuis dix ans, elle ne voit pas ses journées passer. Elle aime dire que féminité et industrie se concilient très bien. Et elle est convaincante.

"J’ai un cerveau et dans mon métier il est bien stimulé."
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Magali
Leader
"J’ai un cerveau et dans mon métier il est bien stimulé."

Magali a quitté la grande distribution pour rejoindre l’industrie sans vraiment savoir à quoi s’attendre. Aujourd’hui, elle est leader et, depuis dix ans, elle ne voit pas ses journées passer. Elle aime dire que féminité et industrie se concilient très bien. Et elle est convaincante.

Qui est 
Magali
 ?

• Ancienne cheffe de rayon dans la grande distribution

• A découvert l’industrie après un congé maternité

Son point fort : la curiosité, la polyvalence, l’énergie

Son entreprise ? Maréchal Electric, PME spécialisée dans les prises industrielles

Son état d’esprit ? J’aime apprendre et transmettre ce que j’ai appris.”

Comment êtes-vous entrée dans l’industrie ?

Un peu par hasard. Je travaillais dans la grande distribution depuis toujours, j’étais cheffe de rayon. Mais avec deux enfants en bas âge et un mari en déplacement, les horaires sont vite devenus intenables. Et puis, je m’ennuyais. Quand vous êtes derrière une caisse, vous avez peu d’échanges et quand vous faites des rayons d’haricots verts, les haricots verts ne vous répondent pas (rire).

Et aujourd’hui dans l’industrie ?

Mon métier m’apporte vraiment autre chose : de la curiosité, de l’analyse, des échanges, un esprit d’équipe. Il n’y a pas un jour qui se ressemble. Quand je suis arrivée, je ne connaissais ni la technique, ni les termes. Pendant deux ans, je me suis éclatée totalement. J’apprenais, je découvrais. Mon équipe me dit souvent “tu as une mémoire de ouf” mais j’aime ça apprendre. Aujourd’hui encore, je ne vois pas mes journées passer.

Et vous êtes devenue leader ?

Oui, assez vite. Je gère aujourd’hui une équipe de 10 à 15 personnes. Le management, je l’ai appris sur le terrain, au fur et à mesure. Je forme toujours les équipes avec bienveillance, parce que je refuse de reproduire ce que j’ai pu vivre dans d’autres secteurs : “Tu fais, tu te tais”. Ce n’est pas ma méthode. Je veux que mes équipes comprennent ce qu’elles font, pourquoi et pour qui.

Finalement, l’inexpérience n’est pas un obstacle pour débuter dans l’industrie ?

Non. On peut venir de tous les secteurs, de tous les niveaux et avoir 1001 parcours possibles. L’industrie est faite pour tout le monde. Dans mon équipe, j’ai vu arriver une intérimaire. Je suis allée voir mon chef et je lui ai dit : “Cette fille a beaucoup de dextérité. Elle pourrait travailler sur un autre poste.” Elle y est allée et elle a eu un CDI.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

Moi, j’ai besoin que ça bouge. Et dans l’industrie, j’apprends, j’évolue ! Je suis une femme, je travaille en production, et j’ai un cerveau et dans mon métier il est bien stimulé.

Quel regard portez-vous sur les femmes dans l’industrie ?

Je suis dans une usine majoritairement féminine parce que notre production est très minutieuse. Certaines arrivent en usinage, d’autres sur de nouveaux postes mais on manque encore de femmes dans les services supports, ça nous ferait du bien car je pense que les femmes sont plus souples dans leur façon de penser. Nous avons une sensibilité qui dépasse la seule technique et parfois c’est utile. Il faut que les filles nous apportent leur flexibilité et leur personnalité.

"Je veux que mes équipes comprennent ce qu’elles font, pourquoi et pour qui."

"L’industrie est faite pour tout le monde."

Et…

… et comme je le dis souvent aux jeunes: “On peut travailler en usine avec des bijoux, des beaux ongles manucurés et être maquillée”

Pour vous, l’industrie c’est pour les femmes et les filles ?

Évidemment !L’industrie, c’est vivant et moderne. Venez les filles, on casse les codes ! Moi, j’ai deux nièces : on leur proposait coiffure, secrétariat ou serveuse. J’ai dit non. L’une est entrée en mécanique, elle s’éclate. L’autre viendra faire un stage ici pour découvrir. Si je pouvais recommencer, je me battrais pour avoir un bon niveau d’études et pouvoir m’amuser plus. Parce qu’on s’amuse dans l’industrie !