Marion
Responsable logistique

Alors qu’elle s’apprêtait à partir pour son deuxième congé maternité, Marion s’est vu proposer un poste à responsabilités. Elle le voit comme une marque de confiance mais aussi comme l’expression des valeurs humaines qui singularisent l’industrie.

« Être promue en étant enceinte, c’est une marque de confiance »
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Marion
Responsable logistique
« Être promue en étant enceinte, c’est une marque de confiance »

Alors qu’elle s’apprêtait à partir pour son deuxième congé maternité, Marion s’est vu proposer un poste à responsabilités. Elle le voit comme une marque de confiance mais aussi comme l’expression des valeurs humaines qui singularisent l’industrie.

Qui est 
Marion
 ?

• A découvert l’industrie par hasard, et y a trouvé sa vocation

• Aujourd’hui, elle est responsable logistique au sein du Groupe Volvo

Son point fort : capable de saisir les opportunités, même inattendues

Sa spécificité : Promue enceinte, elle incarne une nouvelle génération de femmes managers

Son credo : « Je n’aurais jamais imaginé être là où je suis. »

Marion, vous êtes aujourd’hui responsable logistique. Était-ce programmé ?


Pas du tout ! Dans mon esprit, c’était une étape que j’atteindrais plutôt vers 45 ans, après une dizaine d’années d’expérience supplémentaires. Mais parfois, les choses vont plus vite que prévu. En 2024, alors que j’étais enceinte de mon deuxième enfant, mon manager a été nommé directeur de site. Il m’a alors proposé de reprendre son poste de responsable logistique. D’abord à l’essai pendant six mois. Puis, l’entreprise a officialisé ma prise de fonction à mon retour de congé maternité.

Juste avant un congé maternité, c’est assez inhabituel ?

Oui, ce moment a été un vrai tournant. Être promue en étant enceinte, c’est une vraie marque de confiance. On sait que c’est difficile quand on est une future maman. Les entreprises peuvent être plutôt frileuses à l’idée de nous confier des postes à responsabilité. J’y ai vu un vrai message de confiance et une culture d’entreprise qui place l’humain au cœur des décisions.

C’est motivant ?

Oui, cela m’a donné envie de me dépasser et de prouver qu’ils avaient eu raison de croire en moi.
Je les remercie parce que ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir ce genre d’opportunité à seulement 32 ans. Plus encore en étant enceinte Je n’aurais jamais imaginé être là où je suis.

Aujourd’hui, comment parvenez-vous à concilier travail et vie familiale ?

C’est assez difficile au début parce qu’il faut retrouver ses marques quand on revient. Maintenant, j’arrive à conjuguer ces deux pans de ma vie parce que l’entreprise est à l’écoute et me le permet. Je ne ressens aucune pression, je ne me suis jamais dit : “Maintenant que tu as un poste à responsabilité, il faut que tu restes plus tard”. Si cela avait été le cas, je n’aurais pas accepté cette fonction. Pour moi, la famille passe avant une carrière et j’apprécie d’avoir toutes les conditions réunies pour mon équilibre vie pro et vie perso. Dans le Groupe Volvo, on respecte ça.

Quels sont vos défis pour demain ?

Même quand on est expert dans son domaine, on a toujours des voies de progrès. Plus encore aujourd’hui où de nouveaux défis nous attendent. Notre monde et nos métiers évoluent très rapidement. Les technologies changent, les nouvelles générations arrivent sur le marché du travail, l’IA débarque et transforme notre quotidien… Je pense que l’on ne va pas s’ennuyer dans les prochaines années. Ça tombe bien car j’aime avoir et assumer de nouveaux challenges.

Pourquoi recommanderiez-vous l’industrie aux jeunes filles ?

Pour plein de raisons. Tout d’abord, l’industrie joue un rôle essentiel pour notre pays. Nous ne pourrons pas construire un avenir solide en misant uniquement sur le tertiaire. Il faut aussi produire, fabriquer, conserver nos savoir-faire. Il est temps de changer de regard sur les parcours manuels et techniques. Ce ne sont pas des voies par défaut, ce sont des voies d’avenir où on recrute et où on s’épanouit.
Ensuite, les possibilités sont immenses, à tous les niveaux. On peut évoluer, se former, construire un vrai parcours. Si demain mon fils ou ma fille me disent qu’ils veulent faire un CAP ou un bac pro, je leur dirai sans hésiter : “Vas-y. Tu as tout à y gagner.”

"Cela m’a donné envie de me dépasser et de prouver qu’ils avaient eu raison de croire en moi."

"Ce sont des voies d’avenir où on recrute et où on s’épanouit."

Quel regard portez-vous sur votre propre parcours ?

Il y a dix ans, jamais je n’aurais imaginé être là où je suis aujourd’hui. J’ai découvert que, parfois, les autres perçoivent en nous un potentiel qu’on ne perçoit pas. Ils nous font confiance, ils nous poussent. Dans ces moments-là, on réalise qu’on a notre place et qu’on est à notre place.